Toujours sur les fleurs qui ouvrent leur petit cœur...
Elles sont arrivées un beau matin
Entre clair obscur et petit grain
Pures, le coeur sur ma main.
Dans le drap du ciel rincé
De l'eau de la nuit,
Elles ont lentement déplié
Un à un leurs pétales de jeune fille.
Entre clair obscur et petit grain
Elles ont tissé des liens.
Timides et élégantes, humbles et douces
Le ciel reposant sur leur tête de trois pouces,
L'étoile de leurs pétales de velours verni
A inondé mon âme de poète endormi.
Tel des anges en habit de lumière
Qui s’apprêtent à faire le tour de la terre
Elles ont tout allumé alentours,
Jusqu’au bout de mes yeux en contre-jour.
Gouttes d'encre de lune tombée
Des poches de l'aurore tout embuée
Et encore ruisselantes de leur feu,
Je les ai vues rallumer la flamme
Qui a touché mon âme
Flamme d’un destin heureux
Flamme de vie
Flamme pour la vie.
Les voilà avec leur peau de silence
Et leur petit cœur de soleil
Accroché aux branches de l’enfance.
Le presque éternel est désormais
Là sous mes yeux toujours prêts
À cueillir la simplicité de petites fleurs
Venues d'un paradis en apesanteur.